Historique


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Qui est Jean Jacques Gauthier?

Jean Jacques est né dans la maison familiale  à St-Jovite. Il a passé sa jeunesse sur la ferme laitière avec sa famille. Étudiant, Il avait une facilité pour les mathématiques. Par contre, il avait des problème avec la lecture, à 13 ans il ne savait pas vraiment lire. Il se prit en main et commença à lire des livres d'agriculture pour laquelle il avait une passion. Il a fait venir tout ce qui pouvait être écrit sur l'agriculture et sur l'élevage. A son entré à l'ITA de St-Hyacinthe il possédait un bagage intéressant. Il aidait les finissants dans leurs travaux et se permettait même d'enseigner à ses professeurs. Devenu rat de bibliothèque, il avait constamment  le nez dans les livres de science. Il se passionnait surtout pour la génétique et l'alimentation animale. Nommé ruminomaniaque, c'est à dire maniaque du rumen, par ses confrères. Il parle du principe de la protéine dégradable alors que cela n'existait pas encore, nous étions à l'époque de la valorisation de l'utilisation de l'urée. Il fait de la recherche sur les vaches de la ferme de l'ITA en collaboration avec l'Université de Montréal. Il démontre l'amélioration de production laitière avec les rations totales et avec des repas égaux en comparaison à des repas différents à des moments espacés dans la journée. Ce principe, très bien compris aujourd'hui, était à cette période qu'une pensé illuminée d'un étudiant, ce qui lui a valu une note négative pour ces travaux de fin d'année. 

Une anecdote, en classe un professeur donne un cour sur la conservation des ensilages. Le prof dit que plus l'ensilage est acide mieux il se conserve, JJ réplique, donc un ensilage qui aurait un PH de 4 ou moins serait l'idéal, le prof dit oui, JJ répond à ce PH il va y avoir production toxines comme l'histamine, la cadhérine et la vache va mourir dans les 24 heures. Le prof prend ses livres et quitte la classe en disant s'il y en a un qui veut donner le cour qu'il le fasse. Le prof en question était en démarche pour obtenir son doctorat en alimentation animale. 

A l'été 1975, pendant ses études, il est engagé par la compagnie Shur-Gain, il passe l'été à l'entrainement. Il travaille à plusieurs endroits, porcheries, meuneries, couvoirs,  poulaillers. Il agit aussi comme conseiller en alimentation. Travailleur passionné et apprécié de tous, le vice-président de compagnie le voit comme son successeur. A l'âge de 20 ans on lui offre la possibilité de prendre le poste de nutritionniste pour la province de Québec.

Au printemps 1976, revirement de situation, Jean Jacques n'est pas un vendeur, il se sent indisposé dans ce rôle que lui demande la compagnie. Malgré un avenir prometteur, il décide d'acheter un troupeau de vaches et de se lancer en production laitière. Il loue terre et bâtiment à St-Jovite près de la ferme familiale. C'est l'année de l'implantation des quotas par le gouvernement fédéral, le ciel s'assombri et des années de misère s'annoncent pour lui. Sans un sous, il a acheté le troupeau, quotas et équipement laitier pour une somme de 90,000$. Son père l'a endossé pour l'obtention d'un prêt. L'entreprise frise la faillite à cause du manque de quotas. Deux ans plus tard le bail prend fin et il doit quitter pour s'installer sur un autre ferme. Il déniche une porcherie à St-Liguori sur une terre de 130 arpents. Il transforme la porcherie et y déménage le troupeau et ses équipements. À 22 ans, il travaille jusqu'à la limite de ses capacités, il tient à sa ferme et rien ne peut l'arrêter.

Pendant ces années son esprit de chercheur est toujours là. La pesé du lait se fait à toute les traites et il observe le moindre comportement sur ses vaches. Inutile de dire que l'alimentation de ses vaches n'est jamais conventionnelle.

Jean Jacques s'est intéressé à la production d'embryons dans les années 70 alors qu'il était encore étudiant. Son rêve profond était de devenir un pourvoyeur de génétique pour ses confrères éleveurs. Il assiste à sa première récolte d'embryons en 1975 au collège Macdonald. Au début des années 80 les premières récoltes sont faites sur son troupeau. La technologie est expérimentale et le processus n'est qu'une perte d'argent dans le but d'améliorer la technique. Il ne se décourage pas et dans les années 80 il construit son premier laboratoire. Il voit plus grand et prépare la construction d'un deuxième laboratoire plus moderne et conforme aux exigences de l'exportation. Pendant l'été 1990 il procède à la construction d'un laboratoire avec bureau et salle de récolte conforme aux exigences de l'agence canadienne d'inspection des aliments. Un peu bonasse, Jean Jacques ne se doute pas que des vautours guettent et veulent s'accaparer de cette technologie.

On entend certaines voix s'élever et dire que M. Gauthier n'est pas vétérinaire. Non, M. Gauthier n'est pas vétérinaire et ne peut pas être vétérinaire, M. Gauthier serait en conflit d'intérêt. M. Gauthier ne pourrait quand même pas se prescrire des hormones à lui même, il ne pourrait quand même pas signer des documents de santé concernant les animaux lui appartenant ou étant sous sa garde. Il ne pourrait quand même pas signer pour des embryons produits dans son propre laboratoire. Non, M. Gauthier ne peut agir en tant que vétérinaire, il signerait des documents pour un produit dans lequel il a des intérêts, c'est ce que l'on appelle du conflit d'intérêt. Comme tout producteur agricole M. Gauthier a besoin des services des professionnels. Il faut par contre que ces professionnels fassent preuve d'indépendance et ne soient pas en situation de conflit d'intérêt. Vous essayerez d'en trouver un vétérinaire en production d'embryons qui  n'est pas en situation de conflit d'intérêt, je vous souhaite bonne chance. Heureusement que l'éthique est un sujet qui est de plus en plus à la mode, il y en a plusieurs qui ont grand besoin d'informations dans ce domaine.